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Pau 1976 : G.Villeneuve débute son ascension vers le sommet !

Pau 1976 : G.Villeneuve débute son ascension vers le sommet !

Samedi 12 mai 2012 par Philippe Brasseur

Le 12 mai 2012.- Alors que, clin d'oeil à l'histoire, Marc-Antoine Camirand dispute en ce moment même le Grand prix de Pau (sud ouest de la France), tous les fans de Gilles Villeneuve, et ils sont nombreux, savent très bien que l’année 1976 aura été le tremplin de sa carrière. Effectivement, en 1976, Gilles a tout raflé ou presque. Au championnat de la Formule Atlantique, il a mérité pas moins de 9 victoires en 10 départs. Nul doute, qu’il aurait également remporté la victoire à Westwood, B.C. n’eut été d’un abandon pour bris mécanique.

Toujours en 76, tous se souviendront du Grand Prix de Trois-Rivières où il avait brillamment vaincu une pléiade des meilleurs pilotes de Formule Un de l’époque, dont le britannique James Hunt qui devenait champion du monde de F1 quelques semaines plus tard. C’était l’époque (malheureusement révolue) où les écuries de F1 donnaient plus de ‘liberté’ à leurs pilotes. C’est ainsi que les Allan Jones, Vittorio Brambilla, Patrick Tambay, José Dolhem, etc. rehaussaient de leur présence l’épreuve trifluvienne. Tous ces grands noms ont largement contribué à la renommée internationale de Gilles.

En cette même année ’76, un autre fait marquant – mais moins connu du public - a également permis à Gilles de devenir un des pilotes les plus convoités sur la scène mondiale : sa participation au Grand Prix de Pau, au volant d’une Formule 2 (March 752 Hart). Il s’agissait alors de sa première course en Europe.

La direction du Grand Prix avait alors fait preuve de flair et de vision en constatant le très grand potentiel de Gilles et n’avait pas hésité à verser les quatre milles dollars (beaucoup d’argent à l’époque) nécessaires à sa participation au Grand Prix de Pau et de pouvoir ainsi se mesurer à nombre d’espoirs de la Formule Un. Pour n’en nommer que quelques-uns : René Arnoux, Patrick Tambay, Jacques Lafitte, Jean-Pierre Jarier, Jean-Pierre Jabouille sans oublier son coéquipier Eddie Cheever. Autre point qui allait l’aider à accéder à la Formule 1 : le gérant d’écurie était nul autre que Ron Dennis lequel est devenu, quelques années plus tard, le grand patron de McLaren. La suite de son conte de fée est bien connue puisqu’il est devenu pilote de la prestigieuse équipe Ferrari dès 1978.

Malgré un résultat décevant (abandon au 18è tour pour des problèmes de surchauffe) Gilles devait tout de même impressionner avec une remontée en 4è position après être parti de la 10è place. Tous les experts sont d’avis que le « coup de pouce » du Grand Prix Trois-Rivières lui permettant de se mesurer aux meilleurs en terre européenne, lui a valu d’acquérir une renommée de jeune loup qui méritait sa chance de gravir un échelon des plus importants vers son « ascension » à faire partie de l’élite du sport-automobile mondial.

Inutile de dire que les dirigeants du GPTR de 1976 ont une fierté bien légitime d’avoir été visionnaires (et un peu philanthropes) afin de permettre au meilleur pilote canadien de tous les temps de se faire valoir à sa juste valeur. Salut Gilles !